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RESULTATS 1er SEMESTRE 2024

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Le 4 juillet, la flamme Olympique est passée devant notre étude.

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11ème VENTE AUX ENCHÈRES AUTOMOBILES DE COLLECTION ET DE PRESTIGE

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Tout le charme de Paris

Tout le charme de Paris

Le chantre de la vie parisienne nous revient avec une composition qui a tout pour plaire : une technique impeccable, un charmant portrait féminin et des détails donnant vie à l’avenue des Champs-Élysées.
Souriante, la charmante modiste marche d’un pas décidé sur l’avenue, ses boîtes à chapeaux sous le bras et un parapluie bien utile par ce temps pluvieux que l’on connaît bien dans la capitale. Un homme portant un haut-de-forme, appuyé sur sa canne, la regarde, tandis que derrière eux la vie anime la plus célèbre avenue du monde : les calèches défilent, les passants affluent sur les trottoirs et un homme s’évertue, bien seul, à chasser l’eau de la route avec son large balai. Personne mieux que Jean Béraud n’a su décrire la vie parisienne au tournant du XXe siècle. Ses tableaux sont devenus emblématiques du Paris de la Belle Époque. Cette toile, présentée avec un certificat de l’Institut Wildenstein en date de novembre 2014, est également reproduite dans le catalogue raisonné de l’artiste établi par Offenstadt (éditions Taschen, Wildenstein Institute, 1999). Elle s’apparente à plusieurs compositions connues de l’artiste, sur les Champs-Élysées, réalisées dans les années 1880. Béraud est alors au début de sa carrière puisqu’il a abandonné ses études d’avocat en 1871, à la fin de la guerre, pour entrer dans l’atelier de Léon Bonnat à l’École des beaux-arts. Il commence à exposer à peine un an plus tard, avec une première participation au Salon de 1872. Au fil des années, il se forge un style personnel, abandonnant peu à peu la peinture académique pour se tourner vers une modernité d’actualité. Béraud était un ami proche d’Édouard Manet et fréquentait les mêmes cafés que Degas ou Renoir. La rapide touche impressionniste s’invite ainsi dans ses oeuvres, décrivant le spectacle des espaces publics, un sujet très prisé des artistes à la fin du XIXe siècle ainsi que des collectionneurs. En effet, ses tableaux deviennent les témoins des changements urbanistiques voulus par Napoléon III et le baron Haussmann. Avec la création de ces larges boulevards et de ces parcs, les Parisiens, toutes classes sociales confondues, peuvent désormais se balader plus facilement dans les rues de leur ville, devenues des lieux de sociabilisation. Pour réaliser ses tableaux, Béraud passait des heures dans les taxis, à l’arrêt, à dessiner la vue qu’il avait devant lui. Il était le client favori des cochers, heureux qu’il ne fatigue pas leurs chevaux !

Jean Béraud (1849-1935),
Modiste sur les Champs-Élysées,
huile sur toile signée,
46 x 33 cm.
Estimation : 40 000/60 000 €

DIMANCHE 16 JUIN, DOULLENS.
DENIS HERBETTE OVV.

LA GAZETTE DROUOT N° 23 DU 7 JUIN 2024 - page 189
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PUVIS DE CHAVANNES

PUVIS DE CHAVANNES

LE MAÎTRE DU SYMBOLISME AU TRAVAIL
Avec sa mise au carreau encore visible, ce dessin au lavis et crayon témoigne du travail du peintre et de son atelier sur la monumentale commande pour le grand amphithéâtre de la Sorbonne.
Cette étude au lavis et crayon a été réalisée par Puvis de Chavannes et son atelier pour la grande commande du Bois sacré, la fresque allégorique réalisée entre 1887 et 1889 pour le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Elle offre une qualité de réalisation exceptionnelle. On y aperçoit la mise au carreau sur les parties extérieures de la feuille, témoin d’une étape relativement avancée dans le processus créatif de l’artiste, que l’on sait rigoureux, travaillant d’abord sur les nus, puis avec de nombreux calques qui étoffent la composition. Pierre Puvis de Chavannes a conservé jusqu’à la fin de sa vie cette feuille, tout comme l’huile sur toile marouflée sur carton Personnage agenouillé, une étude pour un protagoniste central de la fresque se présentant à genoux pour offrir de l’eau dans une coupe à un homme (12 000/18 000 €). À la mort de l’artiste, ces oeuvres ont été léguées à sa nièce, Madame Duhamel (1857-1925), née Jeanne Huguette Antoinette Marie Puvis de Chavannes, puis passèrent dans les collections de la fille de celle-ci, Marie Andrée Valentine Anne Duhamel (1883-1957), qui épousa en 1903 Henri de Brye de Vertamy (1874-1915). Elles sont restées jusqu’à ce jour dans la descendance de la famille. Et on comprend pourquoi, au vu de la qualité de ce lavis, d’une grande harmonie, avec des protagonistes à la forte présence dans une lumière unificatrice, mais aussi grâce au puissant pouvoir symboliste qui caractérise l’oeuvre de Puvis de Chavannes. Les grands décors, à l’image de ceux de l’Hôtel de Ville de Paris ou du cycle sur sainte Geneviève au Panthéon, furent la marque de fabrique de cet artiste qui mit son empreinte sur le genre allégorique. L’amphithéâtre de la Sorbonne est une des plus belles réussites en la matière. Dans la clairière d’un bois sacré sont réunies autour de la Sorbonne les allégories des sciences et des arts. Cette étude pour la partie droite de la fresque représente ainsi la Physique voilée, à laquelle des jeunes gens offrent la flamme de l’électricité, et la Géométrie, représentée par trois hommes étudiant un problème, l’un d’entre eux muni d’un compas. Une immersion dans le monde de Puvis de Chavannes, entre idéal classique et symbolisme.

DIMANCHE 24 MARS, DOULLENS.
DENIS HERBETTE OVV.

Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) et son atelier,
La Physique et la Géométrie, lavis et crayon, 76 x 56 cm.
Estimation : 20 000/30 000 €

LA GAZETTE DROUOT N° 11 DU 15 MARS 2024 ( p. 182-183)
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TRÉMOIS, UN BESTIAIRE AQUATIQUE

TRÉMOIS, UN BESTIAIRE AQUATIQUE

Pierre-Yves Trémois (1921-2020), Le Poisson, 2006, bronze original, ciselé et ciré,
92 x 116 x 12 cm.
Adjugé: 35 000 €
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